« CES GARS SE SENTENT INVINCIBLES SOUS CE MAILLOT » : LES BLEUS FACE AU NOUVEAU MAîTRE

Un mois après leur bronze mondial, la France défie le Danemark, champion olympique et du monde, devenu la référence planétaire.

Le public lyonnais est gâté : le France-Danemark qui lui est offert ce mercredi soir est une affiche de finale, comme celle remportée à l'Euro 2024 par les Bleus (33-31 a.p.). Mais aujourd'hui, c'est la nation scandinave qui est « dominante », reconnaissent Guillaume Gille et ses joueurs, qui ont dû se contenter du bronze il y a un mois lors du Mondial remporté une fois de plus par leurs rivaux.

Même si ce n'est que l'Euro Cup, une compétition secondaire, les Français sont cependant bien décidés à afficher leur orgueil face aux champions olympiques et du monde, ce mercredi soir et samedi à Kolding, deux rencontres à suivre sur la chaîne L'Équipe.

Un vivier aussi riche que la France

À l'image de la France avec Nikola Karabatic, le Danemark a dit adieu l'été dernier à deux des meilleurs joueurs de l'histoire, l'arrière gauche Mikkel Hansen et le gardien Niklas Landin. Cela ne l'a pas empêché de survoler le Championnat du monde en s'appuyant sur un vivier aussi exceptionnel que celui de l'Hexagone.

« Il y a une énorme culture du handball, tous les enfants y jouent. La formation est de qualité et les clubs donnent beaucoup de responsabilités aux jeunes », explique Noah Gaudin, le petit dernier des Bleus, exilé là-haut depuis 2020.

À pratiquement chaque poste, les deux équipes peuvent compter sur deux, voire trois joueurs majeurs de Ligue des champions ou des grands Championnats. Les hommes en rouge ont cependant un avantage clé chez les gardiens de but, où Emil Nielsen est actuellement considéré comme le meilleur au monde.

Le portier du Barça (aine) est forfait cette semaine, mais l'irrésistible arrière droit, Mathias Gidsel, MVP du Mondial et des deux derniers JO, sera bien présent face à des Bleus quasi au complet à l'exception d'Aymeric Minne (genou).

Un jeu en mouvement permanent

Longtemps dépendant du shoot magique de Hansen, le Danemark est devenu une équipe où le danger vient de partout. « Cette formation a des contours assez incroyables : beaucoup de vitesse, beaucoup de qualité individuelle et malgré tout un ballon qui vit beaucoup », salue Guillaume Gille, le sélectionneur bleu.

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« Il y a beaucoup d'innovation dans leur manière de jouer », ajoute le demi-centre Nedim Remili. Au Mondial, la France a retrouvé une assise après son flop des JO de Paris l'été dernier (8e place). Mais ses difficultés dans le dernier carré soulignent le chemin qu'il lui reste à accomplir. « En défense et en attaque, on doit apporter plus de variété. Dans le grand espace, on est capables de bonifier encore plus de ballons », énumère Gille.

Une confiance au zénith

Le Danemark a pris aujourd'hui le même ascendant psychologique sur ses adversaires que la France de l'ère des « Experts » (2006-2015). « Beaucoup de nos jeunes n'ont pas perdu un match avec l'équipe nationale. Ces gars se sentent invincibles sous ce maillot », s'extasie le vétéran nordique Henrik Möllgaard.

« Ce sont des joueurs qui dégagent quelque chose de fort, à titre individuel et collectif, observe Ludovic Fabregas. On va devoir être à leur niveau dans l'intensité pour les mettre à mal. » Or les Français apparaissent toujours en reconstruction dans leur tête, après le traumatisme de Paris 2024.

Davantage que la Suède, l'Espagne ou l'Allemagne, les Bleus restent sans doute les mieux armés pour faire vaciller les nouveaux maîtres d'ici aux JO 2028 de Los Angeles. Mais leur chantier mental est considérable.

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2025-03-12T07:00:51Z