C’EST FINI POUR MATTHIEU LARTOT

Matthieu Lartot n’a pas hésité, provoquant même un certain étonnement chez ses médecins. Lorsqu’il a appris la récidive de son cancer du genou, l’hiver dernier, le journaliste de France Télévisions s’est de suite fait à l’idée qu’il fallait amputer sa jambe malade. Un geste lourd qui l’a soulagé tant son quotidien était devenu difficile depuis de nombreuses années.

« C’est plutôt une libération. Je vais accéder à une mobilité bien supérieure à celle que j’ai pu connaître », a-t-il ainsi confié dans les colonnes du magazine spécialisé sur le handicap Face à Face, ajoutant: « Aujourd’hui, je peux monter à l’arrière d’une voiture. Quand je m’assieds au restaurant ou à la cantine face aux personnes qui mangent avec moi, je n’ai pas ma jambe qui traîne. J’ai pris conscience que je pourrais peut-être mieux vivre après l’amputation. »

Car il avait gardé des séquelles de son premier cancer, à l’âge de vingt ans, et savait qu’il lui faudrait, en temps venu, se faire amputer. « Ayant vécu plus de vingt ans avec une jambe raide, j’avais déjà accompli le chemin mental. Je me disais que peut-être je vivrais mieux sans. J’étais déjà dans l’acceptation », a-t-il expliqué, soulignant: « Je savais très bien que, pour me donner toutes les chances de m’en sortir et d’éradiquer ce sarcome, il fallait enlever la jambe. La priorité est de partager avec mes enfants ce que je n’ai jamais pu faire avec eux. »

Et la voix du rugby sur France Télévisions d'énumérer ces plaisirs simples dont il était privé : « Une balade à vélo, skier… Plus que de performances sportives, ce dont j’ai besoin aujourd’hui, c’est de profiter d’activités dont j’ai été privé en tant que père. »

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