FOOTBALL : BREST FAIT UNE ENTRéE HISTORIQUE EN LIGUE DES CHAMPIONS

Pour la première fois de son histoire, le Stade brestois va participer à une compétition européenne. Grâce à sa 3e place en Ligue 1 lors de la dernière saison, le club breton s'est qualifié pour la Ligue des champions. Brest fait figure de petit poucet, mais va essayer de profiter au maximum de cette entrée dans la cour des grands. Après une folle saison de Ligue 1, au terme de laquelle le Stade brestois a terminé à la 3e place du classement, le club va disputer, jeudi 19 septembre, la toute première coupe d'Europe de son histoire. Les Bretons vont affronter à Guingamp l'équipe autrichienne de Sturm Graz pour la première journée de C1. "Quelque part, on va un peu dans l'inconnu et quand on va dans l'inconnu, on est toujours avides de découvrir, mais en même temps un peu inquiets", résumait l'entraîneur Éric Roy dès sa première conférence de presse de la saison, pour la reprise de l'entraînement. La réception des Autrichiens, vainqueur de leur championnat la saison dernière, ne sera rien de moins que la toute première rencontre européenne de l'histoire du club et, sur la totalité de l'effectif, la moitié des 26 joueurs sous contrat a déjà goûté à ces joutes, et seulement 8 à la C1. Avec un total de 181 matches continentaux disputés par ses joueurs, Brest fait figure de petit poucet, même comparé à Graz (335) ou Prague (535), les deux autres équipes du chapeau 4 du tirage au sort qu'ils vont affronter en plus du Real Madrid, du FC Barcelone, de Leverkusen, du PSV Eindhoven, du Shakthar Donetsk et de Salzbourg. Mais maintenant qu'il est au pied de ce qu'il a également qualifié de "montagne", Éric Roy peut bien l'admettre : "après avoir réalisé ce qu'on a fait l'année dernière, si on ne part pas du principe d'en profiter, de la vivre à fond, c'est un peu con" a-t-il déclaré à Ouest-France, mercredi. À lire aussiLigue des champions : débuts ratés pour le Lille, réussis pour Mbappé et le Real Madrid Un nouveau quotidien pour le club Toutefois, pour "profiter" et "vivre à fond", les "Ty-Zef" savent que la C1 va chambouler, si ce n'est le train de vie du club, au moins le rythme de vie du groupe. "Le métier qu'on a fait la saison dernière en jouant une fois par semaine, c'est un métier très différent que de jouer tous les trois jours", avait averti l'entraîneur de Brest à la reprise. "Je l'ai assez rabâché aux joueurs, ils doivent se dire que je suis sénile", avait-il même glissé avant le premier match de la saison, contre Marseille (défaite 5-1 à domicile), mais la réussite de la saison brestoise reposera sur des choses que lui ne maîtrisera pas, "ce qu'on appelle l'entraînement invisible" : alimentation, sommeil, récupération, ou "ne pas faire des nuits à jouer sur la PlayStation". "Autant il y a des choses, quand on est jeune comme eux, qu'on peut rattraper quand on a six ou sept jours entre deux matches, autant il y a des choses que tu ne peux plus te permettre quand tu joues tous les trois jours (si tu veux avoir) cette capacité à être bon le dimanche et re-être bon le mercredi, et à nouveau le samedi peut-être." Le début de saison difficile de son équipe, qui ne compte qu'une victoire pour trois défaites en championnat, même si elle a joué l'OM ou le PSG, accroît l'enjeu du match de jeudi qui pourrait être un premier tournant psychologique. Un succès pourrait véritablement lancer la saison des Rouges, alors qu'un revers plomberait sans doute déjà l'enthousiasme autour de la C1. Débuter par la rencontre la plus abordable sur le papier face aux champions d'Autriche n'est d'ailleurs pas forcément un cadeau de ce point de vue, sachant que le recrutement tardif des Bretons risque de ne véritablement porter ses fruits que dans quelques semaines. À lire aussiUn nouveau format pour la Ligue des champions de football Une délocalisation à Guingamp Les Bretons vont également devoir faire avec un exil forcé dans les Côtes d'Armor au stade du Roudourou à Guingamp, à plus d'une heure de route de la ville située dans le Finistère. Le Stade Francis-Le-Blé, centenaire, jugé trop vétuste, est en effet incompatible avec les normes drastiques de l'UEFA, même si cela n'empêchera évidemment pas un fort soutien populaire. Plus de 10 000 "packs" de quatre tickets pour la Ligue des champions, avec les rencontres contre Leverkusen, le PSV Eindhoven et le Real Madrid en apothéose finale, ont été vendus aux abonnés. Et à 48 heures du match contre Graz, il ne restait plus que 800 places en vente, sur les 16 000 que peut accueillir le Roudourou en configuration Ligue des champions. Dix ans après sa dernière épopée européenne, le stade de Guingamp va de nouveau goûter aux joies d'un match continental, mais peu de locaux assisteront à la rencontre depuis les tribunes. Le prêt du Roudourou aux "voisins" brestois n'a en effet pas fait que des heureux, en raison de la forte rivalité entre les deux clubs. Il y a quelques jours, des tags "Brest not welcome" ou "Mort à Brest" avaient été repérés aux abords du stade. Avec AFP

Pour la première fois de son histoire, le Stade brestois va participer à une compétition européenne. Grâce à sa 3e place en Ligue 1 lors de la dernière saison, le club breton s'est qualifié pour la Ligue des champions. Brest fait figure de petit poucet, mais va essayer de profiter au maximum de cette entrée dans la cour des grands.

Après une folle saison de Ligue 1, au terme de laquelle le Stade brestois a terminé à la 3e place du classement, le club va disputer, jeudi 19 septembre, la toute première coupe d'Europe de son histoire. Les Bretons vont affronter à Guingamp l'équipe autrichienne de Sturm Graz pour la première journée de C1. 

"Quelque part, on va un peu dans l'inconnu et quand on va dans l'inconnu, on est toujours avides de découvrir, mais en même temps un peu inquiets", résumait l'entraîneur Éric Roy dès sa première conférence de presse de la saison, pour la reprise de l'entraînement.

La réception des Autrichiens, vainqueur de leur championnat la saison dernière, ne sera rien de moins que la toute première rencontre européenne de l'histoire du club et, sur la totalité de l'effectif, la moitié des 26 joueurs sous contrat a déjà goûté à ces joutes, et seulement 8 à la C1.

Avec un total de 181 matches continentaux disputés par ses joueurs, Brest fait figure de petit poucet, même comparé à Graz (335) ou Prague (535), les deux autres équipes du chapeau 4 du tirage au sort qu'ils vont affronter en plus du Real Madrid, du FC Barcelone, de Leverkusen, du PSV Eindhoven, du Shakthar Donetsk et de Salzbourg.

Mais maintenant qu'il est au pied de ce qu'il a également qualifié de "montagne", Éric Roy peut bien l'admettre : "après avoir réalisé ce qu'on a fait l'année dernière, si on ne part pas du principe d'en profiter, de la vivre à fond, c'est un peu con" a-t-il déclaré à Ouest-France, mercredi.

À lire aussiLigue des champions : débuts ratés pour le Lille, réussis pour Mbappé et le Real Madrid

Un nouveau quotidien pour le club

Toutefois, pour "profiter" et "vivre à fond", les "Ty-Zef" savent que la C1 va chambouler, si ce n'est le train de vie du club, au moins le rythme de vie du groupe. "Le métier qu'on a fait la saison dernière en jouant une fois par semaine, c'est un métier très différent que de jouer tous les trois jours", avait averti l'entraîneur de Brest à la reprise.

"Je l'ai assez rabâché aux joueurs, ils doivent se dire que je suis sénile", avait-il même glissé avant le premier match de la saison, contre Marseille (défaite 5-1 à domicile), mais la réussite de la saison brestoise reposera sur des choses que lui ne maîtrisera pas, "ce qu'on appelle l'entraînement invisible" : alimentation, sommeil, récupération, ou "ne pas faire des nuits à jouer sur la PlayStation".

"Autant il y a des choses, quand on est jeune comme eux, qu'on peut rattraper quand on a six ou sept jours entre deux matches, autant il y a des choses que tu ne peux plus te permettre quand tu joues tous les trois jours (si tu veux avoir) cette capacité à être bon le dimanche et re-être bon le mercredi, et à nouveau le samedi peut-être."

Le début de saison difficile de son équipe, qui ne compte qu'une victoire pour trois défaites en championnat, même si elle a joué l'OM ou le PSG, accroît l'enjeu du match de jeudi qui pourrait être un premier tournant psychologique. Un succès pourrait véritablement lancer la saison des Rouges, alors qu'un revers plomberait sans doute déjà l'enthousiasme autour de la C1.

Débuter par la rencontre la plus abordable sur le papier face aux champions d'Autriche n'est d'ailleurs pas forcément un cadeau de ce point de vue, sachant que le recrutement tardif des Bretons risque de ne véritablement porter ses fruits que dans quelques semaines.

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Une délocalisation à Guingamp

Les Bretons vont également devoir faire avec un exil forcé dans les Côtes d'Armor au stade du Roudourou à Guingamp, à plus d'une heure de route de la ville située dans le Finistère. Le Stade Francis-Le-Blé, centenaire, jugé trop vétuste, est en effet incompatible avec les normes drastiques de l'UEFA, même si cela n'empêchera évidemment pas un fort soutien populaire.

Plus de 10 000 "packs" de quatre tickets pour la Ligue des champions, avec les rencontres contre Leverkusen, le PSV Eindhoven et le Real Madrid en apothéose finale, ont été vendus aux abonnés. Et à 48 heures du match contre Graz, il ne restait plus que 800 places en vente, sur les 16 000 que peut accueillir le Roudourou en configuration Ligue des champions.

Dix ans après sa dernière épopée européenne, le stade de Guingamp va de nouveau goûter aux joies d'un match continental, mais peu de locaux assisteront à la rencontre depuis les tribunes.

Le prêt du Roudourou aux "voisins" brestois n'a en effet pas fait que des heureux, en raison de la forte rivalité entre les deux clubs. Il y a quelques jours, des tags "Brest not welcome" ou "Mort à Brest" avaient été repérés aux abords du stade.

Avec AFP

2024-09-19T06:55:01Z dg43tfdfdgfd