JO 2024 - JUDO. LE BUS DE LUKA MKHEIDZE, EN LICE POUR L’OR, « S’EST TROMPé DE CHEMIN CE MATIN… »

Le judoka français Luka Mkheidze combat ce samedi 27 juillet pour l’or olympique, en -60 kg, aux Jeux olympiques de Paris 2024. Il est en demi-finales vers 16 h 30. Et ce matin, son trajet pour venir à la salle n’a pas été si simple…

Luka Mkheidze pourrait, comme à Tokyo, être le premier médaillé français des JO. Au Japon, il avait ramené du bronze, cette fois ce pourrait être de l’or. Le judoka normand engagé en -60 kg est ainsi encore lice pour la plus belle des médailles, ce samedi 27 juillet, avec d’abord une demi-finale contre le Turc Salih Yildiz à négocier aux alentours de 16 h 30 - 17 h.

« Lucas n’a pas paniqué »

Pourtant, la journée du Français a commencé d’une façon un peu particulière. Après un réveil vers 5 h 45, il a mangé puis s’est glissé dans le bus direction l’Arena Champ-de-Mars. « On a eu un petit souci, raconte en rigolant Baptiste Leroy, l’entraîneur des hommes de l’équipe de France de judo. Le chauffeur s’est planté sur l’itinéraire, on a pris direction la Grande armée, on a donc fait demi-tour, mais la route était fermée à cause de la cérémonie d’hier, on ne pouvait pas traverser la Seine. Ça a été un peu dur, c’était folklo… Mais Luka n’a pas paniqué, il était bien déjà… »

Cela s’est de suite vu. Les deux premiers combats du Havrais ont été joliment maîtrisés, dans la première partie de journée. « Ça a été difficile, quand même, confie Baptiste Leroy. Le Mongol Ariunbold Enkhtaivan a été finaliste au Masters, il avait un judo déroutant. Beaucoup de choses se jouaient sur ce premier tour. Soit il allait à la douche de suite, soit il partait pour l’après-midi et une potentielle médaille… »

« Le Turc peut pourrir le combat »

Le voilà désormais en demie, donc, face au Turc Salih Yildiz, 23 ans, 10^e mondial. « C’est un judoka qui attaque toujours avant, il cherche les pénalités, ça pourrait être un match piège, pense Leroy. Il pourrit le jeu, met des trucs par surprise, il faut rester très vigilant. Surtout qu’il perd peu, il est toujours dans les trois premiers des tournois qu’il dispute… »

Le Tricolore, qui a étudié le judo du Turc en vidéo pendant la pause entre son quart et sa demi-finale, sera porté par la foule. Baptiste Leroy est d’ailleurs scotché par ce qu’il a vu depuis le début de journée ce samedi. « Je n’ai jamais vu ça, même à Bercy ! Les spectateurs se chauffent tout seul, dès qu’il y a un Français, il y a un bruit incroyable… On savait qu’il y aurait le feu, mais pas autant ! Les tapis sont proches du public, en plus. C’est un truc de malade quoi ! »

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