C’EST LA RéALITé DES FEMMES DANS LE SPORT : CRITIQUéE APRèS AVOIR EU SES RèGLES PENDANT UNE COURSE, EMMA PALLANT-BROWNE RéPOND

Le 6 mai 2023, Emma Pallant-Browne, championne britannique de triathlon participait à l’étape inaugurale du PTO Tour à Ibiza. La numéro 7 mondiale a réalisé une performance remarquable en terminant quatrième d’une épreuve longue de 100km.

Mais au lieu de saluer sa performance sportive, c'est son corps que plusieurs internautes ont décidé d'attaquer après que le compte @professionaltriathletesorg a partagé une photo de l'athlète en pleine course, son maillot taché par le sang de ses règles, au niveau de son entrejambe (la publication n'est depuis plus visible sur le feed). 

"Ce n'est pas la photo la plus flatteuse d'Emma Pallant-Browne, vous auriez pu la recadrer", écrit ainsi un utilisateur du réseau social.  

 

"Je n'ai pas honte parce que c’est la réalité des femmes dans le sport"

Dans un post Instagram reprenant la photo en question, l'athlète a répondu à ses détracteurs. "Merci de vous en soucier, mais c’est quelque chose dont je n'ai pas honte de parler parce que c’est la réalité des femmes dans le sport", rédige-t-elle.

Elle rappelle qu'en 2023, la gestion des règles lors des compétitions sportives par les professionnelles du milieu est encore taboue : "Mes règles surviennent tous les mois et il y aura un jour où elles seront très importantes. Je prie pour que ce ne soit pas le jour de la course, mais de temps en temps, c’est le cas. Quels que soient les tampons que j’ai expérimentés, au-delà de 3 heures, c’est trop", détaille-t-elle.

Et de conclure : "Donc, tout comme quelqu’un pourrait avoir des problèmes intestinaux dans une course, je dois encaisser et donner ce que j’ai et ne pas avoir peur de parler aux femmes qui ont le même problème."

Une réponse appuyée par d'autres athlètes

Cette prise de parole, saluée sur les réseaux sociaux, a particulièrement inspiré d’autres sportives, comme en atteste un article de Just Women’s Sports.

"Il est absolument nécessaire de normaliser les conversations à ce sujet, car cela ne devrait pas être gênant ou important du tout. Cela fait partie de la vie", avance la triathlète Renee Kiley.

De son côté, l’athlète paralympique Stef Reid s’interroge : "Nous voyons tout le temps des photos d’athlètes avec des ecchymoses et du sang. Pourquoi celle-ci devrait-elle être honteuse ?". 

 

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