AUDREY CORDON-RAGOT, JULIETTE LABOUS ET KéVIN VAUQUELIN AU DéPART DES CONTRE-LA-MONTRE CE SAMEDI APRèS-MIDI

Malgré une concurrence féroce et un « petit déficit culturel » sur le contre-la-montre, les cyclistes français croient en leur capacité à déjouer les pronostics et à obtenir les premières médailles de la délégation française ce samedi après-midi, sur un parcours ultra rapide.

Les équipes de France de cyclisme préparent les Jeux à l'écart de l'agitation parisienne, dans un joli domaine des Yvelines transformé pour l'occasion en centre de performance : salle de fitness et de kiné, balnéo, nutrition. « Rien n'a été laissé au hasard », souligne Florian Rousseau, le patron du programme olympique à la Fédération. « On maîtrise à 100 % la préparation, la diététique et la récupération, ajoute Emmanuel Brunet, manager de la performance et du haut niveau. On dit parfois que le village olympique, c'est Disneyland : là, on a tous les éléments essentiels. C'est un cadre qu'on maîtrise. »

Les cyclistes tricolores ont mis toutes les chances de leur côté pour négocier au mieux leur entrée en lice olympique, ce samedi après-midi sur le contre-la-montre femmes (14 h 30) et hommes (16 h 30), spécialité où ils n'ont plus décroché de médaille aux Jeux depuis Jeannie Longo en 2000. « On a un petit déficit culturel dans la discipline, qu'on essaie de gommer depuis des années, explique Thomas Voeckler, le sélectionneur des Bleus. On n'a pas de (Joshua) Tarling ou de (Remco) Evenepoel (respectivement champion d'Europe et champion du monde en titre du chrono), mais je ne pense pas qu'il y aura quelqu'un d'aussi motivé que Kévin (Vauquelin) samedi. »

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Six jours après avoir bouclé le Tour de France, le Normand est déjà de retour aux affaires. « J'ai toujours une légère fatigue, mais ça va », raconte le vainqueur de la 2e étape à Rimini, par ailleurs 6e du chrono à Gevrey-Chambertin (Côte-d'Or) cet été, devant des spécialistes comme Stefan Küng ou Stefan Bissegger. Le rouleur dit avoir fait en sorte d'atteindre son pic de forme pour les Jeux et il se sent prêt à avaler les 32,4 km du tracé « à 100 %, à 110 % même », condition sine qua non pour espérer défier Filippo Ganna, l'un des autres favoris à l'or, dont la vitesse moyenne pourrait allégrement dépasser les 55 km/h si la pluie ne le gêne pas.

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Sur ce même parcours tout plat, les rêves de podium semblent un peu plus admissibles pour Juliette Labous (5e du chrono des derniers Mondiaux), qui vient pour « déjouer les pronostics », et la championne de France Audrey Cordon-Ragot. La perspective d'offrir à leur délégation sa première médaille ? Elles préfèrent ne pas y penser. « Il faut dissocier la performance du résultat, dit Cordon-Ragot. Je ne pense qu'à ma perf. » Le chrono, épreuve de vérité, est rarement le lieu des coups de théâtre. Mais « il peut y avoir des surprises, assure Voeckler, surmotivé. On ne sera pas là juste pour participer. »

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